Prostate

La prostate et les troubles urinaires

Au cours de la vie, la prostate augmente légèrement sans entraîner d’inconfort particulier. La prostate peut également devenir plus grosse et être la cause de l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). Ce trouble se déclare souvent chez l'homme après la cinquantaine. Il se caractérise par des troubles urinaires : envies urgentes ou nocturnes d'uriner, difficultés à vider complètement sa vessie.

Cette hypertrophie bénigne se développe dans la prostate, là où passe l’urètre, le canal par lequel s’écoule l’urine. Lorsque la prostate grossit, elle peut comprimer l’urètre et faire pression sur la vessie. Ces phénomènes provoquent des troubles urinaires.

Les problèmes urinaires liés à la prostate peuvent être : une diminution de la force du jet urinaire, l’impression de ne jamais vider sa vessie complètement, des envies d’uriner à répétition. Lorsque ces troubles urinaires sont importants, ils impactent le sommeil, la vie sociale et professionnelle ou la vie amoureuse.

À long terme, la présence constante d’urine dans la vessie peut favoriser la prolifération de bactéries qui entraînent des infections urinaires.

Les plantes qui soulagent la prostate

Le « Saw Palmetto » ou sabal serrulata est une plante à la forme de palmier (palmier nain d’Amérique). Il était utilisé par les Amérindiens qui peuplaient autrefois la Floride, contre les troubles du système urinaire.

Aujourd’hui, il est reconnu que le palmier de Floride aide au maintien d’une fonction urinaire normale chez l’homme de plus de 45 ans.

Des études ont démontré que les actifs contenus dans le fruit du Saw Palmetto présentent des propriétés anti-inflammatoires¹.

Le Pygeum Africanum ou Prunier d’Afrique est l’un des remèdes à base de plantes les plus connues pour traiter l’hypertrophie prostatique bénigne. Selon la pharmacopée naturelle, le prunier d’Afrique participe au confort urinaire chez l’homme. Le Pygeum décongestionne et tonifie les parois de votre vessie. Ainsi lorsque vous urinez votre jet d’urine est continu et puissant. D’ailleurs, au Cameroun et à Madagascar, les hommes utilisent depuis longtemps son écorce pour soigner “la maladie du vieil homme”.

En effet, des chercheurs en microbiologie ont montré que les triterpènes de l’écorce de Pygeum sont anti-inflammatoires , anti-œdémateux, et décongestionnants². Cultivées au Mexique il y a plus de 8000 ans, les graines de courge (ou cucurbita pepo) contribuent à maintenir une fonction prostatique saine.

Aujourd’hui, l'usage médicinal des pépins de courge est courant pour soulager les troubles de la miction dans l’hypertrophie bénigne de la prostate. Ces graines sont diurétiques et entraînent une vidange efficace et complète de votre vessie. De plus, elles renferment des trésors de bienfait comme les acides gras insaturés et les phytostérols qui jouent un rôle antidouleur et anti-inflammatoire.

L’ortie, ou urtica dioica, soulage les douleurs inflammatoires et articulaires. Ainsi son usage en complément alimentaire est utile pour soulager les difficultés à uriner ou les envies d’uriner excessives. L’ortie est aussi utile pour drainer les voies urinaires en cas d’inflammation, fréquente avec les troubles de la prostate. Sa richesse en sels minéraux, oligoéléments, vitamines, acides aminés, lui confère des propriétés diurétiques, toniques et astringentes.

Les compléments alimentaires pour la prostate sont recommandés pour les hommes à partir de l’âge de 45 ans qui présentent des troubles urinaires. Il existe une multitude de compléments alimentaires, sous des formes très variées : gélules, comprimés, capsules, gouttes, etc. Choisissez le conditionnement qui s’adapte le mieux à vos habitudes et à vos besoins.

Bien entendu, il est recommandé de consulter régulièrement son médecin pour effectuer les bilans nécessaires à l'évaluation de la bonne santé de votre prostate. Rappelons que seul votre médecin pourra réaliser l’examen clinique permettant de vérifier l’état de votre prostate. Classiquement, le dépistage systématique de la prostate se réalise à partir de l’âge de 50 ans.

Les troubles urinaires féminins : quelles plantes choisir ?

L’inconfort et les troubles urinaires chez les femmes sont souvent liés à une accumulation de facteurs.

Les troubles urinaires peuvent être dus à une mauvaise hydratation et des mictions insuffisamment régulières, une hygiène intime insuffisante ou excessive, la grossesse ou la ménopause, le transit perturbé et/ou la paresse intestinale.

Contre les troubles urinaires, la canneberge (Vaccinium macrocarpon) permet de prévenir la cystite ou d’aider à enrayer une infection débutante. Cette petite baie rouge originaire d’Amérique du Nord a été reconnue dans des études sur les infections urinaires pour son intérêt pour limiter les risques de survenue de cystite³.

Contre l’inconfort urinaire des femmes, la canneberge s’utilise surtout en prévention. Vous pouvez effectuer une cure d’un à deux mois, voire plus. Mais vous pouvez également utiliser la canneberge en prise occasionnelle de quelques jours lors de situations à risque (fortes chaleurs en été, rapports sexuels...).

Bien tolérée, elle convient aux femmes enceintes et même aux petites filles sur avis médical. Les seules restrictions à son utilisation sont la prise de médicaments anticoagulants (car elle peut augmenter le risque de saignement) et l’allergie aux fruits rouges.

En conclusion, les troubles et l’inconfort urinaires sont souvent négligés, alors qu’ils peuvent concerner tout le monde et à n’importe quel âge. Vous pouvez considérer que votre miction est normale lorsqu’elle est indolore, complète et non contrariée. Dans tous les autres cas, un trouble urinaire peut être suspecté. Ce trouble urinaire peut être ponctuel ou bien devenir permanent et avoir un impact néfaste sur votre quotidien.

¹ [Source : Potency of a novel saw palmetto ethanol extract, SPET-085, for inhibition of 5alpha reductase II. Pais]. ² Source : (1)Szolnoki E t al., Acta Microbiol Immuno Hung 2001; 48(1):1-9]. ³Diagnostic et antibiothérapie des infections urinaires bactériennes communautaires de l’adulte”, de la Société de pathologie infectieuse de langue française,